Équipe d'Angleterre

Par tout temps Wembley est bichonné. 

Football: le 22 juin 1986, Maradona écrit sa légende face aux Anglais

https://www.lenouvelliste.ch/articles/sports/football/football-le-22-juin-1986-maradona-ecrit-sa-legende-face-aux-anglais-949057

Un grand joueur mais un grand tricheurs aussi !!!!

Les news dates de l'euro 2020 du groupe D des three lions qui aura lieu en 2021

L'équipe d'Angleterre championne du monde.

Pour les amateurs de Légo

Dans l'Histoire, il y a 30 ans, Platt glaçait les Diables: "Il nous a transformés en zombies"


Il y a 30 ans, les Diables vivaient le moment le plus cruel de leur histoire au Mondial italien.
Une maison dans la banlieue anversoise, une chambre à l’étage. Dans une garde-robe recouverte de posters de stars du ballon rond, des maillots de foot, dont un tout blanc frappé du numéro 17. Celui que David Platt portait à Bologne le 26 juin 1990 contre les Diables en huitièmes de finale de la Coupe du monde.

"C’est le maillot qui me tient le plus à cœur", confie Patrick Vervoort, propriétaire des lieux. "Juste après le coup de sifflet final, je me trouvais par hasard juste à côté de celui qui venait de nous crucifier à la dernière minute des prolongations et on a échangé nos maillots. Je ne m’en séparerai pour rien au monde, même s’il me renvoie au souvenir le plus douloureux de toute ma carrière."

Les Diables ont beau être au sommet aujourd’hui, ceux qui ont vécu ce Belgique - Angleterre de 1990 n’oublieront jamais. Et ne digéreront jamais. Qu’ils soient joueurs, entraîneurs ou spectateurs. C’était il y a 30 ans, jour pour jour.

Préparation difficile, presse furieuse et un C4
Quand les Belges s’envolent pour l’Italie, les attentes sont pourtant minimes. Le souvenir de la demi-finale de 1986 semble déjà bien loin. C’est plutôt sur fond de crise que la délégation débarque à Vérone.

Le sélectionneur aurait dû s’appeler Walter Meeuws mais c’est Guy Thys qui pose le pied dans la Botte, cigare au bec. Neuf mois à peine après avoir cédé volontairement le témoin à son jeune adjoint.

L’ambiance joviale voulue par Thys s’était vite détériorée en équipe nationale. Les joueurs ne comprenaient pas les choix de Meeuws, notamment Scifo, qui ne faisait plus partie des certitudes. La presse était, elle, carrément furieuse. Privée de nombreux passe-droits, elle trouve ce jeune coach de 38 ans aux cheveux gominés "arrogant".

Et comme les résultats ne suivent plus (nul contre le Luxembourg, défaite en Grèce…), la fédération prend une décision difficile : Meeuws est viré. "Constant Vanden Stock m’avait passé un coup de fil quelques jours plus tôt, un dimanche soir", se souvient Michel D’Hooghe, le président. "C’était mon mentor et j’écoutais ses conseils. Sans nommer aucun nom, il m’avait dit : ‘Tu as des problèmes avec l’équipe nationale, hein ? Tu sais, on peut se séparer d’un coach, pas d’un président.’ J’avais compris…"

Guy Thys, devenu directeur technique, revient aux affaires, à 67 ans.

Des tensions puis un canular pour Ceulemans
La première mi-temps du premier match, contre la modeste Corée du Sud, confirme les craintes du pays : les Diables souffrent.

Sur le banc, Jan Ceulemans râle. Thys ne l’a pas mis dans le onze de base. Il estime que le capitaine du Club brugeois n’est pas en forme. La tension est grande entre les deux hommes, pourtant si proches dans un passé récent. "Quelque chose s’est cassé entre lui et moi", déclare le Caje dans les journaux.

Lancé après le repos, Ceulemans a la rage et ça réveille les Diables, qui se libèrent enfin. Victoire 2-0 avant d’affronter l’Uruguay d’Enzo Francescoli, équipe que beaucoup voient comme la surprise potentielle de ce tournoi.

Les Belges, emmenés par un Scifo magistral, mènent 3-0 au bout de 47 minutes. Ce sera finalement 3-1 et la qualification pour les huitièmes est déjà dans la poche.

C’est la fête à la Villa Quaranta, le bel hôtel qui sert de camp de base aux Diables. La fédération, qui avait, pour la toute première fois, obligé la presse à loger dans un autre établissement pendant un grand tournoi, ouvre ses portes aux journalistes, témoins de la belle ambiance. "Ce n’est pas de notre faute si la fédé a pris une marque de bière comme sponsor juste avant le Mondial", analyse, pince-sans-rire, Stéphane Demol.

Ceulemans est même victime de cette atmosphère festive : il est réveillé à 2 h 30 du matin par un coup de fil dans sa chambre, tout comme quelques dirigeants de la fédération. Après enquête de l’hôtel, l’appel ne pouvait venir que d’une autre chambre. Le coupable n’a jamais été retrouvé mais ça avait beaucoup rigolé au petit-déjeuner du lendemain.

Caramba : ce sera l’Angleterre et ses "hools" !
Un point contre l’Espagne et la première place du groupe sera assurée. Avec une équipe remaniée et un état d’esprit moins conquérant, les Diables chutent (1-2).

Au lieu d’affronter la Yougoslavie, ce sera l’Angleterre, très décevante en phase de poules (une seule victoire, laborieuse, contre l’Égypte) mais première de son groupe quand même.

Avec les hooligans britanniques qui inquiètent toute la planète foot, le ticketing est adapté et les places ne peuvent s’acquérir qu’en dernière minute. Résultat : le stade Renato-Dall’Ara de Bologne n’est pas rempli. Mais les hools ne sont pas là et la fédération anglaise reçoit le prix du fair-play après le tournoi.

De toute manière, les Belges n’ont pas peur. Dans un tournoi où les matchs ennuyeux se succèdent, ils sont l’éclaircie sur la planète foot. "On jouait bien mieux en 1990 qu’en 1986", explique Demol. "Au Mexique, le décalage entre les générations était encore trop important. La jeune génération était encore muselée par les finalistes de l’Euro 1980. En 1990, les jeunes avaient fait leurs preuves aux yeux de Gerets, Ceulemans et compagnie", ajoute Scifo.

Avant de jouer les Anglais, les Diables se permettent de jeter un œil au tableau. "On savait que le Cameroun serait l’adversaire en quarts et on se disait qu’on pouvait refaire une demi-finale comme quatre ans plus tôt", dit Demol.

"On aurait remporté la séance de tirs au but"
Une assurance qui se matérialise sur la pelouse de Bologne ce 26 juin 1990. Les Anglais sont confinés à la ligne de leur grand rectangle. Ceulemans puis Scifo trouvent les montants. Les hommes de Bobby Robson souffrent comme rarement, même si le but de Wright n’aurait pas dû être annulé pour hors-jeu.

En prolongations, les Anglais n’attendent qu’une chose : la séance de tirs au but. "À la 110e minute de jeu, Thys m’a demandé de rédiger la liste de nos tireurs", raconte Ariël Jacobs, l’un des adjoints. "La veille au dernier entraînement, on s’était entraînés aux penaltys et mes équipiers avaient tout rentré dans la lucarne", ajoute Michel Preud’homme. "C’est Scifo qui devait commencer la série. Franchement, je reste convaincu qu’on se serait qualifiés aux tirs au but. Je m’étais préparé mentalement et j’aurais stoppé au moins un tir. Comme Pfaff quatre ans plus tôt contre l’Espagne."

Clijsters, Gerets et Van Der Elst et les mini-erreurs
Mais il y a cette 119e minute. Clijsters perd le ballon à 35 mètres du but de Shilton. Gerets dézone pour aller au duel avec Gascoigne et stopper le contre. L’arbitre Mikkelsen, le plus jeune du tournoi, siffle. "Il n’y avait pas faute pour moi. C’était un duel réglementaire", peste encore Gerets.

Gascoigne va envoyer le ballon dans le rectangle. Les Diables se mettent en place. Grün prend Lineker, Ceulemans se charge du grand Buttler et Demol s’occupe de Wright. Van Der Elst est au marquage de Platt, un milieu offensif d’Aston Villa entré quelques minutes plus tôt.

Le ballon part dans les airs et Platt file dans le dos de Van Der Elst. "Un défenseur doit toujours s’occuper du ballon et de son homme. J’ai failli dans l’une des deux missions. Quand je me suis retourné, c’était trop tard : Platt reprenait de volée et marquait. Le pire souvenir de ma carrière", tremble encore l’ancien Brugeois.

Platt explose de joie. "Théoriquement, ce ballon de Gascoigne n’était pas exploitable mais j’ai eu le timing parfait", se souvient l’Anglais. "Dès que j’ai touché la balle, j’ai su que je marquerais, Preud’homme n’avait aucune chance. Honnêtement, je pourrais retenter cette volée dix fois que je ne la reprendrais pas aussi bien ce que jour-là."

"La seule fois où j’ai vu Guy Thys en larmes"
Preud’homme reste à genoux, les Belges s’écroulent, Thys rentre déjà au vestiaire. "Ce moment, je ne l’oublierai jamais", reprend MPH. "Je suis resté paralysé plusieurs secondes. Le ballon a rebondi des filets dans les bras de Gerets. On s’est regardés sans dire un mot. On était comme morts, transformés en zombies par Platt."

Dans le vestiaire, le silence est insupportable. Scifo s’enferme dans une douche individuelle pour pleurer de longues minutes. Il n’est pas le seul. "Ce 26 juin 1990, c’est l’unique fois de ma vie que j’ai vu Guy Thys en larmes", dévoile D’Hooghe. "Ce scénario était tellement injuste."

Au contrôle antidopage, les trois Anglais désignés (dont Platt) n’osent d’ailleurs pas rigoler, par respect pour les trois Belges qui attendent leur tour, le regard dans le vide

La nuit à l’hôtel sera courte. Certains s’enfermeront dans leur chambre, d’autres resteront au bar avec Thys jusqu’aux petites heures. Via Milan, les Belges rentrent au pays dès le lendemain.

Platt, lui, continue sa route. Propulsé sauveur de la nation, il ne quitte plus le onze de base, qui échouera en demi-finale contre l’Allemagne, futur vainqueur.

"Je suis arrivé au tournoi italien en tant que star d’Aston Villa, je suis reparti en tant que star mondiale", sourit Platt. "Sans ce but contre les Belges, je n’aurais pas eu la même trajectoire."

Le match
Angleterre : Shilton ; Parker, Walker, Wright, Butcher, Pearce, Waddle, Gascoigne, McMahon (71e Platt), Barnes (74e Bull), Lineker.

Belgique : Preud’homme (FC malinois), Gerets (PSV Eindhoven), Demol (Porto), Grün (Anderlecht), De Wolf (Courtrai) ; Clijsters (FC malinois), Vander Elst (FC brugeois), Scifo (Auxerre), Versavel (FC malinois), puis 106e Vervoort (Anderlecht) ; Degryse (Anderlecht) puis 64e Claesen (Antwerp), Ceulemans (FC brugeois).

Le but : 119e Platt (1-0).

La DH

Il y a trente ans, David Platt faisait tomber les Diables au Mondial

https://www.rtbf.be/sport/dossier/un-jour-un-exploit/detail_belgique-angleterre-c-est-trop-injuste?id=8269329

Platt: le summum absolu du seum belge

Au fil des décennies, les Diables rouges nous ont fait transiter par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel mais certains matches ont intégré de plain-pied le panthéon de notre foot. Une humeur de Jean-Marc Gheraille.

Au-delà des victoires qui continuent à alimenter les conversations, certaines défaites ne peuvent pas être effacées de la mémoire collective. Avec le recul et un peu (allez beaucoup…) de bon sens, nous pouvons admettre notre défaite en finale de l’Euro 1980 face au monstre allemand Horst Hrubesch (c’était déjà un miracle d’arriver à ce stade…). Nous pouvons accepter les deux revers face à l’Argentine. En 1986 lorsque l’extraterrestre Diego Maradona avait tricoté des scoubidous avec les jambes de nos défenseurs. Ou encore en 2014 lorsque le but rapide de Gonzalo Higuain n’avait jamais réussi à être remonté. Même si cela fait plus mal de le dire, nous pouvons même encaisser le revers en demi-finale en Russie face à la France. Parce que, ce jour-là, le cynisme bleu-blanc-rouge avait pris le dessus sur le stylisme noir-jaune-rouge.
Mais il est un revers qui s’apparente encore 30 ans plus tard à un hold-up, un braquage, une injustice profonde, le coup de poignard qui claque comme le nom de cet improbable bourreau David Platt. Son geste technique, il peut le tenter cent fois, il enverra nonante-neuf fois le ballon au-delà des tribunes et ne réussira plus jamais cette volée retournée qui fend les filets de Michel Preud’homme et le cœur de toute la Belgique.

Après avoir dominé de la tête et des épaules et avoir même frappé à deux reprises les montants de Peter Shilton, les Scifo, Ceulemans, Degryse et autre Grün avaient 99 % de chances de s’imposer dans l’épreuve technico-neurologique des tirs au but. C’était avant la… 120e minute fatidique. C’était avant ce coup-franc généreusement accordé aux British. C’était avant que Paul Gascoigne ne distille un long ballon en cloche. C’était avant que David Platt ne réussisse son ballet en ciseau. C’était avant que son sourire à la Fernandel ne nargue toute la Belgique. C’était avant qu’un "c’est trop injuste" retentit d’Arlon à Ostende, de Hasselt à Mouscron. C’était avant qu’une énorme coquille d’œuf vienne chapeauter notre pays subitement mué en Calimero géant.

C’était le 26 juin 1990 à Bologne et à la télé.

https://www.rtbf.be/auvio/detail_belgique-angleterre-26-juin-1990-0-1?id=1920421&t=22

La DH

LES MATCHS DE PHASE DE GROUPES DE L'UEFA NATIONS LEAGUE DE L'ANGLETERRE 

Islande v Angleterre
17h BST, samedi 5 septembre 

Danemark v Angleterre
19h45 BST, mardi 8 septembre

Angleterre v Belgique
17h BST, dimanche 11 octobre

Angleterre v Danemark 
19h45 BST, mercredi 14 octobre

Belgique v Angleterre
19h45 GMT, dimanche 15 novembre

Angleterre v Islande
19h45 GMT, mercredi 18 novembre

Retour sur… Angleterre – Allemagne 1996 : et à la fin, ce sont les mêmes qui perdent encore

Top 30 des matchs qui ont marqué l’Euro. En attendant 2021, « Le Monde » a classé les rencontres qui ont fait la légende du tournoi. En 8e position, les Anglais chantent tout l’été, mais tombent encore sur la Mannschaft et ces maudits tirs au but.

« It’s coming home, football’s coming home. » En juin 1996, le football « revient à la maison ». En pleine vague Britpop, Ian Broudie, chanteur du groupe Lightning Seeds, fait fredonner toute l’Angleterre à l’approche de ce championnat d’Europe organisé par le pays du football. Tube de l’été qui arrive, Three Lions devient l’hymne d’une équipe d’Angleterre abonnée aux déceptions depuis trente ans et sa victoire obtenue lors de sa Coupe du monde.



Les comédiens David Baddiel et Frank Skinner, présentateurs de l’émission décalée « Fantasy Football League » sur BBC 2, épaulent Broudie au chant et aux paroles. « Ian était connu pour écrire des chansons d’amour à la fois douces et amères, se rappelle Skinner dans un entretien à la BBC. Il disait qu’il ne pensait pas pouvoir écrire sur le football. Alors, nous sommes arrivés et on a écrit une chanson d’amour douce et amère sur l’équipe d’Angleterre. »

Douce puis amère, comme le parcours de la sélection dirigée par Terry Venables pendant cet Euro. Un vent d’optimisme flotte pourtant sur le pays. Oasis a conquis le monde, les magazines proclament le retour du Swinging London et Tony Blair, jeune leader du New Labour, vante une Angleterre jeune, moderne et décomplexée.

« Comment on a fait pour ne pas gagner »

Sur le terrain, cette Angleterre a aussi du talent, avec les Shearer, Sheringham, Gascoigne, Ince, Adams et McManaman. Après un faux départ contre la Suisse (1-1), elle déroule face à l’Ecosse (2-0) avec un but et une célébration légendaire de Paul Gascoigne, puis écrase les Pays-Bas (4-1). Tout un pays s’y voit déjà.

Même la qualification poussive en quart de finale face à l’Espagne aux tirs au but (avec Miguel Angel Nadal, l’oncle du tennisman, dans le rôle du tireur maudit) ne tempère pas cette insouciance. « Je ne sais pas comment on a fait pour ne pas gagner cet Euro », s’étonnait encore Terry Venables en 2016. La réponse est simple : son équipe a croisé la route de l’Allemagne.

Mais, promis, les choses sont différentes avant cette demi-finale, ce 26 juin. L’Angleterre joue mieux, ne doute plus et affronte une Mannschaft affaiblie par les blessures, à commencer par celle de son buteur, Jürgen Klinsmann. Dès la 3e minute, l’inévitable Alan Shearer coupe un corner au premier poteau pour inscrire son cinquième but dans le tournoi. Personne n’a alors envie de penser à Gary Lineker et à sa phrase restée fameuse : « A la fin, c’est toujours les Allemands qui gagnent. »

Le plan se déroule sans accroc jusqu’à la 16e minute. Moment choisi par un second rôle pour gâcher la fête. Remplaçant de Klinsmann, Stefan Kuntz tacle un ballon qui passe par là et égalise (1-1). Les Anglais peuvent bien pousser, le score n’évolue pas et revient alors à l’esprit cette phrase chantée par Frank Skinner : « L’Angleterre va encore tout gâcher. »

Le sacrifice de Gareth Southgate

Reste à savoir comment. Au moment d’aborder la séance de tirs au but, les fantômes de Turin sont de retour. Six ans plus tôt, l’Allemagne de l’Ouest a barré la route de la finale mondiale lors d’une séance marquée par les larmes du jeune Gascoigne après l’échec de Chris Waddle.

Les Allemands sont sûrs de leurs nerfs, de leur technique, et pensent que la peur va rattraper leurs adversaires. Kuntz accepte de tirer en cinquième position, persuadé que son tour ne viendra pas. « J’étais sûr que les Anglais seraient incapables de ne pas en rater un ou plusieurs avant moi. » Mauvaise langue. Shearer, Platt, Pearce, Gascoigne et Sheringham s’acquittent de leur mission sans trembler.



Mais derrière, les volontaires ont déserté. Steve McManaman et Darren Anderton se défilent, et le défenseur Gareth Southgate avance comme sixième tireur avec la tête de celui qui préférerait être ailleurs plutôt que sur la pelouse de Wembley. « J’étais surpris que le coach me désigne, avouera l’actuel sélectionneur anglais. Je ne m’étais pas entraîné et je n’en avais tenté qu’un seul dans ma carrière, que j’avais raté. »

Peu rassuré, donc, Southgate s’élance, mais l’ouverture de son pied droit ne laisse aucune place au doute. Andreas Köpke devine que le ballon va partir sur sa droite et l’arrête sans forcer son plongeon. Derrière, Andreas Möller ajuste David Seaman et envoie l’Allemagne en finale (6 tirs au but à 5). Albion ne chante plus, et la phrase de Lineker passe pour de bon à la postérité.



Heureusement, les Anglais ont l’humour (mais aussi l’optimisme) pour eux. Le trio Broudie-Baddiel-Skinner récidive avec Three Lions 98 à l’occasion de la Coupe du monde deux ans plus tard. Le clip débute par l’échec de Southgate avant que l’espoir reprenne de nouveau le dessus. « Les fans y croient toujours » et se mettent en route pour la France. En chemin, les supporteurs improvisent un match sur une aire d’autoroute face à des Allemands coiffés d’un mulet et vêtus d’un maillot floqué Kuntz. Cette fois, l’Angleterre chutera en huitièmes de finale contre l’Argentine… aux tirs au but, bien sûr.

Gascoigne, larmes fatales


À l'occasion des 30 ans de la demi-finale de la Coupe du Monde de la FIFA, Italie 1990 qui a opposé la RFA à l'Angleterre, FIFA.com revient sur le carton jaune reçu par Paul Gascoigne et les larmes qui s'en sont suivies.

La star anglaise a craqué après avoir écopé d'un carton jaune lourd de conséquences en demi-finale d'Italie 1990. "Je vivais ma plus belle aventure et je ne voulais pas qu'elle s'arrête". Le talentueux milieu, alors âgé de 23 ans, n'a plus jamais disputé de Coupe du Monde.

"Quand je vis de bons moments et que je me rends compte qu'ils sont sur le point de prendre fin, j'ai peur, vraiment très peur. Je n'ai pas pu m'empêcher de pleurer ce soir-là." L'image de Paul Gascoigne en larmes a marqué la Coupe du Monde de la FIFA, Italie 1990. Elle a fait le tour du monde et érigé l'étincelant milieu en coqueluche de l'Angleterre tout entière : la gazzamania était née.

Ce phénomène reflétait l'évolution du football et de la société. "Qui d'autre que Paul Gascoigne est devenu un héros national et millionnaire en pleurant ? C'est fabuleux. Pleurez et le monde pleure avec vous", avait commenté le journal britannique The Independent.

C'est un carton jaune reçu à la 98ème minute de la demi-finale mythique Angleterre-RFA qui a fait craquer Gascoigne. Le benjamin et star des Three Lions en a tout de suite tiré les conséquences : déjà averti en huitièmes pour une faute sur le Belge Enzo Scifo, il manquerait la finale si l'Angleterre se qualifiait. "Quand j'étais gamin, je rêvais tous les soirs de disputer la Coupe du Monde", confiera-t-il plus tard. "J'ai vécu ce rêve en Italie. Lorsque j'ai reçu le carton jaune, j'ai vu mon rêve se briser."

Son entraîneur Bobby Robson a été envahi d'un même sentiment de désolation. "J'étais atterré", se souvient l'ancien sélectionneur anglais. "J'ai immédiatement compris que c'était fini pour Paul. C'était une tragédie pour lui, pour moi, pour l'équipe, pour le pays, pour tout le football. Il était flamboyant. Il avait livré une prestation éblouissante dans ce match. Plus l'enjeu était élevé, plus il se surpassait."

Robson a tenté de réconforter un Gazza inconsolable après la défaite de l'Angleterre aux tirs au but. "Ne t'inquiète pas", lui a-t-il dit. "Tu as été l'un des meilleurs joueurs du tournoi. Tu as toute ta vie devant toi et ce n'est que ta première Coupe du Monde."

Robson aurait dû avoir raison. Gascoigne venait de fêter ses 23 ans et il avait le monde à ses pieds. Malheureusement, Italie 1990 sera sa dernière épreuve reine et elle reste le point d'orgue de sa carrière. "Je n'ai jamais eu l'occasion d'en disputer une autre", a-t-il lui-même regretté. "Je vivais ma plus belle aventure et je ne voulais pas qu'elle s'arrête. Je croyais vraiment à notre victoire dans cette Coupe du Monde. C'est dur d'y repenser. C'était le bon temps."

https://fr.fifa.com/worldcup/news/gascoigne-larmes-fatales-2882413

Mason Greenwood "est prêt pour jouer avec l'Angleterre"

Mason Greenwood est l'une des révélations de la saison en Premier League. Le jeune talent de Manchester United semble prêt pour le grand bain.

Mason Greenwood a en effet rejoint ce week-end des noms comme Michael Owen, Wayne Rooney ou Robbie Fowler dans la liste prestigieuse des joueurs de moins de 18 ayant inscrit 7 buts ou plus en Premier League sur une saison. L'attaquant de 18 ans semble avoir passé un palier et constituer l'avenir de Manchester United. De quoi découvrir la sélection anglaise pour l'actuel international Espoirs ? 

"Je pense que quand vous jouez pour Manchester United, c'est un test suffisant. Si vous pouvez jouer pour ManU, vous pouvez jouer pour n'importe quelle équipe et Mason a prouvé qu'il avait des qualités dont peu disposent", estime Ole Gunnar Solskjaer dans des propos relayés par Sky Sports. "Maintenant, qu'il joue pour les U21 ou l'équipe A, peu m'importe. Je sais ce qu'il nous apporte. Mason est un buteur-né, il marquera toujours des buts. C'est un garçon humble et avide d'apprendre, l'un des meilleurs si pas le meilleur finisseur avec qui j'ai travaillé". Venant de Solskjaer, le compliment signifie quelque chose ...

FOOTBALL FÉMININ - ANGLETERRE

Bardsley : "L’Angleterre doit s’inspirer de la mentalité américaine"

https://fr.fifa.com/who-we-are/news/bardsley-l-angleterre-doit-s-inspirer-de-la-mentalite-americaine

En attendant l'Euro-2020, Wembley se console avec un barrage de D2

Comme un symbole de l'arrêt du football international: le stade de Wembley, qui aurait dû accueillir dimanche la finale de l'Euro-2020 devant 90.000 spectateurs, devra se contenter d'une finale d'accession en deuxième division anglaise, disputée à huis clos en raison de la pandémie de coronavirus.
Cette 16e édition de ce Championnat d'Europe des nations, dont le report d'un an a été acté mi-mars par l'UEFA, aurait dû se dérouler dans douze villes de douze pays du 12 juin au 12 juillet, avec demi-finales et finale à Wembley. Mais le coronavirus est passé par là.

Si des doutes planaient sur la capacité de trois villes à accueillir la compétition continentale dans un an, de l'aveu-même de l'UEFA, l'instance a finalement confirmé mi-juin le maintien de l'Euro dans son format initial.

Les rencontres se dérouleront donc du 11 juin au 11 juillet 2021 à Amsterdam, Bakou, Bilbao, Bucarest, Budapest, Copenhague, Dublin, Glasgow, Londres, Munich, Rome et Saint-Pétersbourg.

Le coup d'envoi ne sera sifflé que dans onze mois, et les milliers de kilomètres entre certaines villes-hôtes, les restrictions de voyage et les mesures de quarantaine en raison de la pandémie pourraient avoir un impact sur la capacité des supporters à se déplacer.

L'espoir est permis, avec la reprise depuis le mois de mai de la plupart des championnats européens, à huis clos. Mais le football international est, de facto, à l'arrêt depuis novembre.

Impact financier

Il reprendra en Europe en septembre avec la Ligue des nations, après près de dix mois d'arrêt. Du jamais vu depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.

Le match entre l'Allemagne et l'Espagne le 3 septembre sera le premier choc de cette compétition, tandis que les champions du monde français arboreront leur maillot à deux étoiles deux jours plus tard contre la Suède, après 300 jours de pause forcée.

Le football de clubs reprend cet été peu à peu ses droits, avec les phases finales en août de la Ligue des champions au Portugal et de l'Europa League en Allemagne, mais l'impact financier de la pandémie se fait sentir.

"J'ai conscience que nous devons protéger les équipes nationales car le football international constitue pour la grande majorité (des fédérations) une question de survie", déclarait en avril Gianni Infantino, le patron de la FIFA.

La Fédération anglaise de football estime ainsi qu'elle pourrait perdre environ 335 millions d'euros dans les quatre prochaines années en raison de la tenue de matches à huis clos, du report de l'Euro-2020 et de celui de l'Euro féminin 2021, décalé à 2022.

Sur le plan sportif, cette parenthèse forcée a en revanche eu un impact positif pour la sélection anglaise qui aurait sans doute dû se passer de deux de ses joueurs vedettes, Harry Kane et Marcus Rashford, gravement blessés en janvier respectivement à une cuisse et au dos, si l'Euro avait eu lieu aux dates prévues.

https://www.dhnet.be/sports/football/euro-2020/en-attendant-l-euro-2020-wembley-se-console-avec-un-barrage-de-d2-5f09a6fad8ad5801ea604f3e

Une minute de silence en hommage à Jack Charlton avant chaque rencontre de Premier League



Toutes les rencontres de la 35e journée de Premier League, le championnat anglais de football, débuteront avec une minute de silence en hommage à Jack Charlton. Les joueurs porteront également un brassard noir.

Jack Charlton, le grand frère de Bobby Charlton, la légende de Manchester United, est décédé vendredi à l’âge de 85 ans des suites d’une longue maladie.

Champion du monde en 1966 avec l’Angleterre, il a joué durant toute sa carrière à Leeds (1953-1972) avec qui il a notamment été champion d’Angleterre en 1969 et a remporté la FA Cup en 1972. Il a ensuite entraîné Middlesbrough (1973-1977 et 1984), Sheffield Wednesday (1977-1983), Newcastle (1984-1985) et l’équipe nationale d’Irlande (1986-1995).



Vers l'avenir