Équipe d'Angleterre

UN DÉPUTÉ DANS LE RÔLE D'ARBITRE DE TOUCHE LORS D'ANGLETERRE-GALLES

L'Angleterre a balayé le pays de Galles jeudi soir en amical (3-0), sous les yeux d'un officiel un peu particulier. L'un des arbitres de touche n'était en effet nul autre que Douglas Ross, député écossais à la Chambre des communes. L'homme de 37 ans est habitué à ce rôle. En octobre 2017, il avait par exemple été arbitre assistant d'une rencontre de Ligue des champions entre Barcelone et l'Olympiakos - raison pour laquelle il avait manqué un vote au parlement, ce qui lui avait valu certaines critiques. Il a annoncé qu'il arrêterait cette activité s'il devenait Premier ministre de son pays.

Angleterre-Belgique, comme on se retrouve

Deux ans après leur double affrontement en Coupe du monde, Anglais et Belges seront de nouveau opposés. Dans le cadre nettement moins prestigieux de la Nations League. Sans le légendaire public de Wembley et avec une première place de poule à la clé. Préservés face à la Côte d’Ivoire, les titulaires effectueront leur retour.

Moscou Country Club, un soir d’été de juin 2018. Une avant-veille de match contre l’Angleterre qui marquera l’histoire du football belge sans que personne ne le sache encore. Ce soir-là, un destin se joue. Celui d’une génération qui ambitionne de marquer son époque par la matérialité des faits et non plus par le seul compliment. Celui d’un entraîneur dont, à ce moment précis, l’unique préoccupation – certains parleront d’obsession – est de faire au moins aussi bien que son prédécesseur Marc Wilmots, tombé au champ d’honneur quatre ans plus tôt en quarts de finale face à l’Argentine.

Ce soir-là, un pacte d’union sacrée entre Roberto Martinez et son groupe s’est signé pour la vie, à l’encre sympathique. Son contenu n’apparaîtra, noir sur blanc, que 48 heures plus tard à la Baltika Arena de Kaliningrad. Le contexte était « touchy » et le choix cornélien. Valait-il mieux abandonner la victoire à l’Angleterre dans ce dernier match de poule et terminer à la 2e  place ? La partie de droite du tableau, qui permettait d’esquiver le duo Brésil-France mais comportait un huitième plus abordable face au Japon, le laissait à penser. Mais l’imprévisible Colombie faisait planer une menace sur l’entrée dans la phase à élimination directe. Le tableau paraissant plus dégagé par la suite jusqu’à une finale potentielle.

Entre le sélectionneur belge et les plus anciens du noyau (Kompany, Vertonghen, Vermaelen, Hazard), la conversation est monothématique. Laissons les Anglais prendre le match en main et tirer les premiers. Prenant leur courage à deux mains, les réservistes appelés à assurer la mise au repos des titulaires sollicitent une entrevue auprès de Martinez en faisant part de leurs doléances : ils veulent jouer le jeu, histoire de ne pas hypothéquer leur image et donc la suite de leur carrière. Le coach fédéral se range plus ou moins à l’avis de la classe biberon : « Faites-vous plaisir et on verra ce qu’il adviendra », répondit-il.

L’engrenage vertueux vers une troisième place s’était mis en route, avec le miracle japonais, la divine surprise brésilienne, la frustration française et un « Its good to see you again » pour retaper sur le clou anglais. La légende de la génération dorée des Diables n’était plus une histoire à dormir debout. L’entrée au Hall of Fame était fracassante et les demi-finalistes mexicains de 1986 étaient priés d’opérer un créneau en marche arrière pour aller se garer en deuxième ligne. Ils venaient de se faire déloger de la pole position par Hazard & Co qui pouvaient retourner la casquette et aller faire la bringue sur la Grand-Place devenue soudain une boîte à ciel ouvert.

Ce second round face à l’Angleterre restera le dernier match à enjeu en date disputé par les Diables contre une nation du top mondial. Deux ans et trois mois plus tard, on ne fera l’insulte à personne d’établir la comparaison entre une rencontre pour la 3e place d’une Coupe du monde et un match de Nations League sans autre visibilité que l’espoir d’une sortie de crise sanitaire et la foi en des jours meilleurs.

Deux rendez-vous décisifs

Bon gré mal gré, Roberto Martinez, les joueurs et une délégation officielle réduite à trois membres de l’Union belge (Bayat, Bossaert, Verhaeghe) s’envoleront ce samedi matin à destination de Londres. Wembley et son stade reconstruit sans que le mythe ne se soit perdu dans le cahier des charges, les accueillera pour ce qui constitue le premier des deux rendez-vous décisifs du groupe 2 en vue du Final Four dont les dates et la géolocalisation restent à déterminer en raison du report d’un an de l’Euro 2020. Une étape qui marquera le retour des tauliers de l’équipe après l’aimable intermède offert par des réservistes bien trop tendres pour sortir en nombre, face à la Côte d’Ivoire (1-1).

Comme annoncé de longue date, Eden Hazard manquera l’échéance. Mertens et Vermaelen (confinement imposé par leur pays d’accueil) ou encore Courtois, Chadli et sans doute Vertonghen (blessés) sont dans le même cas. Autant d’absences qui contrarieront les plans du sélectionneur mais qui n’hypothéqueront pas en théorie les chances de succès face à l’Angleterre de Harry Kane sur les épaules duquel repose une énorme pression depuis des années et le dernier coup de jeune en date apporté par Gareth Southgate avec Trent Alexander-Arnold (Liverpool), Declan Rice (West Ham) ou Joe Gomez (Liverpool). Mason Greenwood (Manchester Utd) et Phil Foden (Manchester City) auraient dû continuer à compléter le tableau du renouvellement de paysage, mais ils demeurent punis pour la frivolité de leur comportement le mois dernier en Islande.

Dimanche (18 h, direct RTL-TVI), la Belgique (6 pts sur 6) aura l’occasion de creuser un écart sans doute définitif avec son seul et unique rival (4 pts), coupable d’avoir perdu des plumes à Copenhague, là où les Diables étaient allés faire le plein. Deux ans après la déroute de Lucerne face à la Suisse de Shaqiri (5-2 après avoir mené 0-2), ils seraient bien inspirés de ne pas répéter une bien mauvaise opération. Pour, cette fois, s’offrir une occasion supplémentaire de se mesurer au gratin européen. Et pour ce faire, on n’est jamais si bien servi que par soi-même.

La NG

Angleterre – Belgique: Kane – Lukaku, des buteurs sans couronne

Efficaces avec le maillot national depuis de très nombreuses années, Harry Kane et Romelu Lukaku partagent de nombreux points communs. Sauf quand il est question de parcours professionnel ou de style de jeu.

Ce sera l’un des duels à distance dans cet Angleterre – Belgique de dimanche qui rappellera de très bons souvenirs aux supporters belges. Qui de Harry Kane ou de Romelu Lukaku parviendra à tirer la couverture sur lui dans la mythique enceinte de Wembley ? Deux garçons âgés de 27 ans pour qui le sens du but est une seconde nature.

Depuis la Coupe du monde 2018 en Russie où ils ont fini premier et deuxième meilleur buteur du tournoi, les attaquants anglais et belge ont inscrit respectivement treize et douze buts avec leur sélection. En 17 rencontres internationales pour le premier et en à peine 10 pour le second. Seul l’extraterrestre Cristiano Ronaldo a fait mieux en trouvant le chemin des filets à 16 reprises avec le Portugal sur le même laps de temps.

Des statistiques que les deux garçons soignent également dans leur club respectif du côté de Tottenham et de l’Inter Milan. Un instinct de buteur couplé à une âme de leader au sein de leur équipe nationale. Depuis 2017, Harry Kane porte le brassard de capitaine des « Three Lions ». Romelu Lukaku, lui, ne cesse de donner de la voix sur les pelouses comme on a pu le constater récemment à Copenhague lors du premier match de la Nations League des Diables disputé à huis clos. Pas le seul moment où le groupe est à l’écoute de « Big Rom ». Avant les matches, en cas d’absence de Vincent Kompany aujourd’hui retraité, c’est le joueur formé à Neerpede qui prenait la parole pour motiver ses troupes avec lesquelles il n’a pas souvent connu le goût de la victoire finale que ce soit en club ou en sélection. À l’instar de Kane.

Buteurs patentés, Kane et Lukaku figurent dans la catégorie des « Poulidor » du football tant ils ont multiplié les places de finaliste et de vice-champion. En Premier League, en Ligue des champions et en Coupe de la Ligue pour l’Anglais. En Europa League, FA Cup, Supercoupe d’Europe, Premier League et Serie A pour le Belge. Un point commun que les deux garçons auraient bien voulu éviter de partager à l’instar de leur parcours et de leur style de jeu.

Harry Kane, le leader anglais : le « clubman » par excellence
Son parcours. « C’est un clubman », résume à merveille Nordin Jbari. À l’exception d’un petit passage à Arsenal, l’ennemi juré, dans ses très jeunes années, l’Anglais a fait toutes ses classes à Tottenham. Quoi de plus normal dans une famille fan des Spurs de père en fils et une maison située à seulement quinze kilomètres de White Hart Lane, l’ancien stade de la formation londonienne. Pourtant, l’ascension vers le statut de leader offensif de Tottenham n’a pas été un long fleuve tranquille pour Kane.

Comme bon nombre de ses compatriotes, c’est dans les divisions inférieures qu’il a entamé sa carrière professionnelle avec des passages à Leyton Orient, Millwall, Norwich et Leicester. Avant de petit à petit s’ériger comme le talisman offensif de l’équipe du nord de Londres. Comme en attestent ces six dernières saisons avec au moins 17 buts en Premier League et un pic à 30 réalisations dans un onze où il est devenu indispensable. En sélection, ce sera bien plus fluide. Appelé pour la première fois à 21 ans, Kane s’est rapidement mué en titulaire indiscutable avec 32 buts en 47 sélections et un but toutes les 114 minutes. En tant que leader également puisqu’il porte le brassard depuis juin 2017 soit un mois avant de fêter ses 24 ans.

Son style de jeu. Harry Kane, c’est l’archétype de l’attaquant complet. « Doté d’une finesse technique, il a une large palette dans laquelle il peut puiser en fonction du système de jeu mis en place par son coach ou du déroulement d’un match », indique Thomas Chatelle. En somme, outre sa capacité à marquer dans toutes les positions avec ses deux pieds ou sa tête, l’attaquant de Tottenham a également une très bonne patte sur coup franc. Et surtout, il dispose d’une botte secrète plutôt rare chez les avants-centres souvent obnubilés par leur présence dans le grand rectangle adverse. « Kane peut donner des passes clés en décrochant grâce à ses facultés techniques », pointe Nordin Jbari. Un exemple vaut mieux qu’un long discours : sur la pelouse de Southampton, Harry Kane a délivré… quatre passes décisives à Son.

Ce qu’il fait mieux que Lukaku. Pour Jbari, ce sont dans ses déplacements sur le terrain que Harry Kane a encore une longueur d’avance sur son alter ego de l’Inter Milan. « Il a un meilleur déplacement que Lukaku dans le grand rectangle », avance l’ancien joueur de Bruges. « Cette qualité de déplacement lui permet aussi d’avoir un meilleur jeu de tête même si celui de Lukaku est déjà très bon. » Pour Thomas Chatelle, c’est dans sa polyvalence que le joueur des Spurs marque des points. « Il peut s’adapter à un système et se fond donc plus facilement dans un collectif. »

Romelu Lukaku, meilleur buteur des Diables : un physique au service de l’efficacité
Son parcours. Les mercatos ont été plus animés pour Romelu Lukaku. Après des débuts avec Anderlecht, son club formateur, avec lequel il a été champion – son seul titre collectif jusqu’ici –, l’attaquant a pris la direction de Chelsea. L’unique club où le gaucher n’a pas trouvé ses marques. Partout ailleurs, il a marqué son passage de son empreinte que ce soit à West Bromwich Albion, Everton, Manchester United et aujourd’hui à l’Inter Milan.

Si on pouvait avoir des doutes sur sa capacité à réussir dans un pays où la tactique est érigée au rang d’art, Romelu Lukaku a fait taire tous ses détracteurs en réalisant une première saison exceptionnelle dans la Botte. En témoigne son titre de meilleur joueur de l’Europa League reçu il y a quelques jours. Chez les Diables aussi, il a passé beaucoup de temps à convaincre les plus sceptiques. Appelé à 16 ans et 9 mois par Dick Advocaat, il a été en concurrence avec Christian Benteke qui est désormais relégué loin derrière, tout comme Batshuayi et Origi. D’autant qu’avec 52 buts en 85 sélections et un but toutes les 98 minutes, il ne cesse de pousser plus loin son statut de meilleur buteur de la sélection.

Son style de jeu. C’est dans les duels physiques et les espaces que Romelu Lukaku s’épanouit le plus depuis le début de sa carrière professionnelle. « À un tel niveau, c’est le numéro neuf le plus atypique que je connaisse », avance Chatelle. « Des Lukaku, il n’y en a pas 36 à ce niveau-là. Une telle corpulence couplée à une vitesse de pointe aussi impressionnante, c’est peu courant. C’est vraiment un spécimen rare. »

Des caractéristiques qui ont un revers à la médaille : Lukaku ne peut pas s’insérer dans tous les systèmes de jeu. « Quand on l’a dans son équipe, il faut s’adapter à lui », pointe encore Chatelle. « C’est ce que Roberto Martinez, chez les Diables, et Antonio Conte, à l’Inter, ont fait. Et cela a une influence sur les autres joueurs. Il est tellement puissant que c’est trop tentant de ne pas l’utiliser comme cela. » Généralement, Romelu Lukaku le rend bien à ses coéquipiers. Que ce soit en sélection ou en Italie.

Ce qu’il fait mieux que Kane. Tant pour Nordin Jbari que pour Thomas Chatelle, c’est dans l’utilisation de sa puissance physique au service du jeu que Romelu Lukaku devance Harry Kane. « Dans un duel physique, il est capable de peser beaucoup plus que Kane », note Jbari. « Il prend beaucoup de place dans les duels avec les défenseurs et cela pèse également sur le mental de ses adversaires. » « Il n’est jamais aussi fort que quand il est dos au but et qu’un défenseur tente de s’appuyer sur lui », renchérit Chatelle qui n’oublie évidemment pas l’autre arme létale de « Big Rom ». « Quand il peut être lancé dans l’espace, il est tout simplement inarrêtable. » Les exemples foisonnent et tout le monde se souvient de ce raid solitaire en Croatie pour qualifier les Diables pour le Mondial 2014.

La NG

LE DÉBRIEF DE 


   
1 De Bruyne plus haut afin d’apporter un danger plus direct en l’absence de Hazard et Mertens.

Les habitudes vont forcément changer pour ce déplacement à Wembley. Le trident offensif de Martinez va en effet perdre ses deux pointes extérieures. On ne remplace évidemment jamais un joueur comme Hazard mais à partir du moment où on le soulage sur le plan de ses tâches défensives, Carrasco présente un profil plus qu’intéressant pour venir bousculer la défense anglaise. Le joueur de l’Atlético Madrid est entreprenant et surtout décisif en un-contre-un, ce qui peut ouvrir des espaces pour Lukaku au moment où l’aide va venir se faire sur l’ailier qui vient de prendre le dessus sur le défenseur latéral.

De l’autre côté, je ferais monter De Bruyne un cran plus haut, sans hésitation. Kevin peut évidemment jouer partout sur un terrain, y compris dans le rôle de Hazard. Mais là, sur la droite, il va se retrouver en position de danger immédiat pour le gardien adverse. Que ce soit par ses centres toujours très précis ou par ses frappes lorsqu’il rentre dans le jeu. Quand il joue aux côtés de Witsel dans la ligne médiane, KDB fait évidemment des ravages par son coup d’œil de loin et ses longues passes, mais nécessité oblige, il doit à mes yeux se retrouver devant. Son impact sera plus fort, plus immédiat.

2 Kayembé ouvrira le jeu, Castagne le fermera davantage.

Derrière Carrasco, plus que probablement titularisé, le panel des solutions est particulièrement restreint pour le sélectionneur. Thorgan Hazard s’est imposé sur ce flanc gauche ces deux dernières années en s’adaptant de manière très intelligente au profil de fonction. Malgré un temps de jeu nul en Turquie, Chadli aurait pu miser sur son expérience. Bien que j’en doute, vu son manque de rythme. Mais de toute manière, l’ancien Anderlechtois n’est plus là puisqu’il a quitté la sélection vendredi matin.

Alors, qui pour faire le job ? Dans un premier réflexe, on pensera inévitablement à Castagne, qui avait évolué dans ce rôle à l’Atalanta, à ses débuts dans le Calcio. Timothy est un joueur polyvalent mais surtout, il possède des réflexes défensifs et donc un positionnement qui cadre très bien avec les lacunes et le penchant de Carrasco pour la zone avant.

Mais j’ai pas mal réfléchi depuis le début de la semaine sur ce poste à pourvoir. Et j’en arrive à me demander s’il ne serait pas préférable d’aligner un pur gaucher sur ce flanc, entre Boyata qui assurera la couverture et Carrasco qui va chercher à dynamiter les 30 derniers mètres. L’avantage de Kayembé, par exemple, outre le fait d’afficher la forme de sa vie, est de pouvoir ouvrir le jeu et d’aller ainsi chercher directement Carrasco. En termes d’efficacité et de gain de temps, la relance par les flancs serait dès lors plus franche qu’avec un droitier comme Castagne, dont le premier réflexe sera inévitablement de se mettre sur son pied droit. Fermant ainsi plus naturellement le jeu pour le recentrer vers Witsel, par exemple. Personnellement, j’oserais la formule, même si Kayembé a seulement fêté sa première sélection, jeudi face à la Côte d’Ivoire.

3 Southgate doit perdre trop d’énergie avec une génération immature.

Je ne voudrais pas me trouver à la place du sélectionneur anglais qui doit composer avec une nouvelle génération immature. Des jeunes stars chopées dans des soirées en plein confinement, des joueurs qui font venir des filles à l’hôtel en Islande ou que sais-je encore, c’est du grand n’importe quoi ! Pour le moment, Southgate doit perdre beaucoup trop d’énergie à recentrer les efforts sur le jeu pour assurer la relève de l’Angleterre amorcée il y a deux ans en Coupe du monde. Mais que voulez-vous, la culture de la déraison lors des fêtes est un paramètre typiquement britannique. On donne tout sur le terrain ou dans son boulot et on se lâche en dehors. Il n’y a qu’à vivre un samedi soir dans une ville anglaise pour s’en rendre compte. Mais là, je trouve que certains jeunes footballeurs internationaux exagèrent.

Quoi qu’il en soit, j’aimerais revenir sur la mentalité anglaise et sur ses bons côtés : dimanche, même si Wembley sonnera creux en matière d’ambiance, les joueurs de Southgate vont la jouer couleur locale en mettant de l’impact dans tout ce qu’ils vont entreprendre. Si individuellement et techniquement, il n’y a pas photo entre les deux équipes, l’Angleterre va tenter de faire la différence dans la conduite collective du match. Il faudra donc garder un œil sur ce paramètre très important quand on franchit la Manche.

La NG

LIGUE DES NATIONS – ANGLETERRE-BELGIQUE (DIMANCHE, 18H) 

« Wembley, ma 2 e maison »  

Kevin De Bruyne a gagné 6 trophées dans ce stade 

Devenu l’un des joueurs stars de la Premier League, De Bruyne s’apprête à monter sur la pelouse de Wembley avec tous les projecteurs braqués sur lui.  
   
Kevin De Bruyne, l’Angleterre a souvent battu la Belgique par le passé, mais vous restez sur deux succès contre les Three Lions, au Mondial russe de 2018. Cela vous donne-t-il plus d’assurance avant le match de ce dimanche ?

Je ne crois pas que cela doit jouer dans nos têtes. Deux années se sont écoulées, les équipes ont beaucoup changé. Il y a beaucoup de nouveaux jeunes joueurs, que ce soit chez nous ou chez les Anglais. Et puis, ici, ce n’est pas la Coupe du monde.

Cela fait cinq ans que vous êtes à Manchester City, on imagine que ce rendez-vous est un peu spécial pour vous. Pensez-vous que les joueurs anglais posent désormais un autre regard sur vous ?

Non, je ne pense pas. La pression est constante sur le terrain, surtout en Angleterre. C’est clair que les joueurs anglais connaissent un peu mieux mon jeu, mais je les connais très bien aussi. Je ne pense pas que cela soit un avantage pour nous.

La Premier League a accueilli beaucoup de joueurs belges ces dernières années. En quoi le championnat anglais a-t-il été bénéfique aux Diables rouges ?

Je ne pense pas que cela soit spécifique à l’Angleterre. Le fait de jouer à l’étranger fut une bonne chose pour nous, car le niveau en Belgique n’est pas le même. Mais vous savez, j’ai aussi joué en Bundesliga, en Allemagne, et le niveau y est très élevé aussi.

Ce match à Wembley, dans un stade que vous connaissez bien pour y avoir remporté six trophées, est un gros test pour la Belgique ?

À City, on parle de ce stade comme notre deuxième maison. J’ai déjà dit par le passé que l’Angleterre a de très bons joueurs, dans une équipe qui peut franchement viser la victoire à l’Euro et au Mondial au Qatar. Ce sera un bon test pour nous, mais je suis vraiment confiant par rapport à ce match.

Un magnifique stade qui sera malheureusement complètement vide…

Oui, et vous savez, au bout du compte, le football est aussi un spectacle, un divertissement. Donc jouer à huis clos, ce n’est pas quelque chose que j’apprécie. Avoir 5.000 ou 10.000 fans, comme dans certains autres pays, c’est déjà pas mal. J’espère que la situation reviendra vite à la normale, mais c’est quelque chose qu’on ne contrôle pas.

7Dimanche

Nations League: l’Angleterre pourra compter sur Abraham et Sancho contre les Diables rouges

Gareth Southgate a donné quelques nouvelles de son effectif à la veille du duel Angleterre – Belgique en Nations League.

L’Angleterre pourra compter sur Jadon Sancho et Tammy Abraham pour le match de dimanche contre la Belgique en Nations League. Le sélectionneur anglais Gareth Southgate l’a confirmé samedi en conférence de presse.

Les deux joueurs avaient manqué le match de préparation contre le Pays de galles (3-0), jeudi à Londres, car ils n’avaient pas respecté le protocole par rapport au coronavirus. Les deux joueurs avaient participé à une fête d’anniversaire pour les 23 ans d’Abraham. Samedi, le duo a repris l’entraînement. « Ils sont de retour dans le groupe et nous allons de l’avant », a déclaré Southgate en conférence de presse, cité par les médias anglais. « Ils se sont tous les deux entraînés samedi et sont disponibles. Ils ont manqué quelques entraînements, c’est un peu inquiétant, mais c’est fait. »

Lui aussi présent à la fête, Ben Chilwell est encore incertain. « Ben a encore été testé samedi. Nous attendons le résultat pour dimanche et prendrons ensuite une décision. »

La NG

Calvert-Lewin menace-t-il le trône du prince Harry?

https://www.lavenir.net/cnt/dmf20201010_01518731/calvert-lewin-menace-t-il-le-trone-du-prince-harry

Jack Grealish veut devenir le nouveau Paul Gascoigne

Alors qu'il vient de célébrer sa première titularisation avec l'Angleterre face au Pays de Galles (3-0), avec à la clé une passe décisive pour Dominic Calvert-Lewin, Jack Grealish semble vivre un rêve éveillé. Le milieu de terrain de 25 ans, qui fait le bonheur d'Aston Villa, est devenu la coqueluche de la presse britannique. Cette dernière a d'ailleurs tenté une comparaison flatteuse, lors d'une interview, comme le rapporte le Daily Mail. On a demandé à Grealish s'il connaissait Paul Gascoigne - figure emblématique de l'Angleterre, de 1988 à 1998. Connu pour ses frasques sur et en dehors du terrain - et ce qu'il pensait du fait d'être comparé à lui. Il aurait été facile d'être diplomate ou d'esquiver le sujet, mais la lueur dans son regard vous disait tout.

Le milieu de terrain d'Aston Villa a répondu : «Vous dites ? Je ne me vois pas vraiment comme lui, mais j'aimerais être comme lui, comme il a joué au football. Il jouait avec une telle... joie. Je pense que tous ceux qui l'ont regardé ont pu le constater. C'est ce que je veux faire. L'un des plus grands compliments que les gens puissent vous faire, c'est que vous les rendez heureux lorsqu'ils regardent du football. J'aimerais être comparé à Gazza. C'est une icône absolue. Avec Wayne Rooney, c'est l'un des plus grands joueurs anglais de ces 30 dernières années. S'ils étaient les deux meilleurs, Gazza serait mon numéro un», a lancé Jack Grealish.

Nations League: les Diables rouges s’inclinent en Angleterre et laissent filer la première place du groupe 2 (2-1, vidéos)

https://www.sudinfo.be/id263597/article/2020-10-11/nations-league-les-diables-rouges-sinclinent-en-angleterre-et-laissent-filer-la

-Nations League: «Il faut souffrir pour gagner ce genre de match», souligne Southgate après la victoire de l’Angleterre contre les Diables

Les Anglais ont pris la première place du groupe 2, avec un point d’avance sur la Belgique.

L’Angleterre a battu la Belgique 2-1 dimanche en Ligue des Nations après avoir été menée au score, prenant la tête du groupe 2. « Il faut souffrir pour gagner ce genre de match », a indiqué Gareth Southgate, le sélectionneur anglais, au micro de Sky Sports.

Le début de rencontre a été à l’avantage des Diables Rouges, qui ont ouvert le score sur un penalty de Lukaku à la 16e minute. « On connaissait certains problèmes, avec leurs courses, mais trouver la parade à ces problèmes était compliqué », a analysé Southgate. « On n’a pas réussi à conserver suffisamment le ballon, on a été un peu lent dans les remontées et on n’a pas assez écarté leur équipe. Mais c’était un match de très haut niveau et c’est une très bonne expérience. »

L’Angleterre a renversé la situation grâce à un penalty de Rashford (39e) et à un but de Mount (65e). « Ce qui m’a plu, c’est qu’on a réussi à dépasser ce moment difficile et le penalty nous a évidemment remis le pied à l’étrier. En seconde période, notre performance sans la balle – parce que contre ces équipes il faut être très bon sans le ballon – a été très bonne, nous étions très compacts, nos couvertures étaient bonnes. Il faut souffrir pour gagner ce genre de match et c’est ce qu’ils ont fait ».

La NG

-Southgate : "il faut souffrir pour gagner ce genre de match"

https://www.rtbf.be/sport/football/liguedesnations/detail_southgate-il-faut-souffrir-pour-gagner-ce-genre-de-match?id=10606333

Roy Keane sur le penalty de Meunier : "Comment peut-il se jeter en criant comme ça ?"

Roy Keane sur le penalty de Meunier : "Comment peut-il se jeter en criant comme ça ?"
Le contact entre Thomas Meunier et Jordan Henderson était léger, mais l'Anglais a obtenu le penalty qu'il voulait - et il est difficilement niable. Mais Roy Keane n'a pas apprécié l'attitude du médian de Liverpool.

Y avait-il penalty sur Jordan Henderson ce dimanche ? Probablement. Le médian de Liverpool en a-t-il rajouté ? Probablement également, comme le lui signifiait avec humour Thomas Meunier après la rencontre. Mais ça n'a pas fait rire Roy Keane, l'ancien médian de Manchester United dont on connaît l'amour d'un jeu physique : "Il l'a à peine touché !", s'emporte Keane sur ITV. 

"Comment un joueur peut-il se mettre à crier comme ça parce qu'on lui touche l'épaule ? Pas besoin de crier de cette façon", regrette l'analyste irlandais. Cri ou pas, il y a faute - et l'Angleterre égalisera ...

RASHFORD FAIT AUSSI BIEN QUE ROONEY ET BECKHAM


L’attaquant anglais Marcus Rashford est parvenu à établir dimanche une série que seuls Wayne Rooney et David Beckham avaient accompli avant lui.

Dimanche soir, l’Angleterre s’est défaite de la Belgique de la Ligue des Nations. Les Three Lions l’ont emporté 2-1 et parmi ses buteurs lors de cette rencontre il y avait Marcus Rashford, auteur de l’égalisation sur pénalty. En trouvant la faille dans cette partie, l’attaquant de Manchester United a porté à 4 son nombre de matches consécutifs en sélection avec au moins une réalisation à chaque fois. Une belle performance que seuls trois joueurs avaient réalisé avant lui au sein de cette nation, en l’occurrence Bobby Charlton, David Beckham et Wayne Rooney (deux fois).

La passe de cinq pour mercredi ?

Ces quatre buts sont repartis sur environ un an. Rashford ayant marqué le premier de la série lors de la victoire 6-0 de l’Angleterre en qualification de l’Euro 2020 contre la Bulgarie le 14 octobre 2019. Il a ensuite scoré le quatrième but de l’Angleterre lors d’un succès 7-0 contre le Monténégro le mois suivant, ainsi qu’à l’occasion du festival contre le Kosovo (4-0) quelques jours plus tard. Son but de dimanche porte son total à 11 en 39 apparitions pour la sélection de Gareth Southgate. Le Red Devil aura l’opportunité de réussir la passe de cinq dès mercredi lors de l’opposition face au Danemark.

Rice savoure la victoire contre la Belgique : "On voulait affronter les meilleurs"

L'Angleterre a pris la mesure de la Belgique ce dimanche en Ligue des Nations. Une belle réussite pour la jeune génération des Three Lions.

Avec énormément de nouveaux joueurs par rapport à 2018, l'Angleterre se testait face à la Belgique et si tout n'a pas été parfait, les hommes de Gareth Southgate ont fait preuve de persévérance pour finalement l'emporter (2-1). "C'est une grande étape pour nous. Nous savions qu'ils étaient l'équipe n°1 au monde, et c'est notre objectif", reconnaît Declan Rice dans des propos relayés par Skysports. 

"Quand vous êtes international, vous voulez vous tester contre les meilleurs. Ils avaient des joueurs de classe mondiale sur tout le terrain, même s'il leur manquait évidemment quelques cadres", ajoute le médian de West Ham United. "C'était un super test. On a dû puiser dans nos ressources à la fin, ils nous ont mis sous pression, mais on a tenu bon. C'est une superbe victoire pour nous. Dans les grands tournois, nous allons également être sous pression et il faudra montrer la volonté et la grinta pour s'en sortir".

Deux Anglais quittent la sélection avant le match du Danemark

Ce mercredi, l'Angleterre affrontera le Danemark et ce sera sans deux titulaires pour Gareth Southgate.

Si les Diables Rouges doivent se passer de plusieurs titulaires pour la prochaine rencontre de la Ligue des Nations en Islande, l'Angleterre doit de son côté affronter le Danemark sans deux défenseurs titulaires.

Blessés, Ben Chilwell et Kieran Trippier ont en effet quitté la selection anglaise ce mardi. Chilwell a une douleur au pied, alors que Trippier est retourné à Madrid pour raisons personnelles.

Les Anglais peuvent conserver la tête du groupe en s'imposant au Danemark. Jusqu'ici ils ont 7 points sur neuf depuis la victoire face à la Belgique de ce dimanche (21).

José Mourinho demande à Gareth Southgate de laisser Harry Kane au repos

3 buts et surtout 6 passes décisives (largement leader ce classement) pour Harry Kane en seulement 4 matchs de Premier League dans le bon début de saison de Tottenham, 6e du classement. Des performances qui ravissent forcément son entraîneur, Jose Mourinho, avant de le voir partir en sélection.

Mais la présence du buteur avec les Three Lions fait un peu peur au technicien portugais. Car, son joueur est parti avec une fatigue musculaire à gérer dans l'effectif de Gareth Southgate. Et le sélectionneur l'a fait en ne titularisant pas Kane contre la Belgique et le Pays de Galles. Mais ce n'est pas fini car le Special One aurait encore fait une demande à son homologue. Selon le Guardian, il souhaite simplement que son joueur, gêné à la cuisse, reste planter sur le banc face au Danemark. A voir si Gareth Southgate accédera à sa requête, alors qu'il dispose d'un Dominic Calvert-Lewin incandescent (2 sélections, 1 but).

Pourquoi l’Angleterre joue aussi mal

e football proposé par la sélection anglaise est toujours aussi médiocre, comme lors de la Coupe du monde 2018, même si de nouveaux joueurs talentueux pourraient insuffler une autre dynamique.

«Mais c’est une catastrophe, une catastrophe…» On joue la 55e minute entre l’Angleterre et la Belgique, dimanche dernier, et Bixente Lizarazu, le consultant de TF1 et de TMC, est dépité par le jeu proposé par les Three Lions. Rapidement menés au score par les Diables rouges, les pensionnaires de Wembley, pourtant amorphes offensivement, ont égalisé sur un penalty généreux transformé par Marcus Rashford (39e) et ont même pris l’avantage sur une frappe déviée de Mason Mount (65e), pour finalement remporter ce choc de la Ligue des nations (2-1). La rencontre montre autant la solidité des Anglais que leur manque de fonds de jeu terrible.

Parce que Southgate veut d’abord défendre

Promu sélectionneur national en novembre 2016, après le scandale qui a destitué Sam Allardyce, Gareth Southgate n’a jamais caché son plan de jeu: son équipe doit bien défendre dans un premier temps et se montrer opportuniste ensuite pour marquer. Cela s’est vu à la Coupe du monde en Russie. Une bonne organisation défensive, en 3-5-2, et une belle solidarité ont permis aux Anglais de se hisser jusqu’en demi-finales, après des petites victoires contre la Colombie (aux tirs au but) et la Suède, en 8e et en quarts. Ils ont ensuite été éliminés par la Croatie (après prolongation) en demie.

La FA ayant apprécié l’état d’esprit de l’équipe jusque dans le dernier carré, l’ancien milieu défensif a donc pu peaufiner son schéma. Seul Eric Dier a pris la place de John Stones au centre du back three, aux côtés de Harry Maguire et Kyle Walker. Jordan Henderson veille toujours au grain devant sa défense, mais Gareth Southgate a modifié son système, en passant d’un 3-5-2 à un 3-4-3. Malgré ce joueur offensif supplémentaire dans le onze, la sélection anglaise a toujours un mal fou à construire des actions jusque dans les 20 derniers mètres adverses. C’était déjà le cas contre l’Islande (0-1) et le Danemark (0-0), le mois dernier.

Un manque des automatismes, mais…

Un joueur symbolise cette impuissance: Marcus Rashford. Contre les Belges, l’attaquant de Manchester United a été le plus remuant du trio offensif (Dominic Calvert-Lewin était en pointe), mais sans inquiéter vraiment la défense adverse. Il a préféré redescendre très bas dans son couloir gauche pour remonter la balle alors qu’il aurait pu jouer plus haut, entre les lignes, afin de débloquer la situation. Le manque de présence devant et l’absence d’automatismes entre les joueurs offensifs ont fait de l’Angleterre une équipe stérile. Dans ce jeu si lent, Trent Alexander-Arnold n’a rien pu apporter sur la droite…

Heureusement, pour le peuple anglais, certaines individualités pourraient transformer le visage de l’équipe. Le feu-follet Raheem Sterling est absent et Harry Kane, ménagé physiquement, n’a joué que la fin de match contre la Belgique. Avec ces deux stars de la Premier League, déjà associées en Russie, les Three Lions sont évidemment plus menaçants. Sans compter que les percutants Jadon Sancho et Jack Grealish pourraient être des jokers offensifs décisifs ces prochains mois, à l’approche de l’Euro 2020. Tout ça en respectant le projet de jeu prudent de Gareth Southgate.

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Les résultats parle pour Southgate et je dirai que certaines équipes en jouant ainsi on gagnés de grand trophée !